Retour sur le webinar « TMS, plateforme collaborative et/ou spécialisée : comment le digital transforme la Supply Chain et la logistique Transport »

MyTower Blog

Le webinar du Digital Transport Club sur l’impact du digital sur la supply chain et la logistique transport s’est tenu jeudi 17 juin 2021 en présence de Jean-Christophe Cuvelier, Directeur général MyTower, Thierry Sustar, Directeur Commercial Opalean, Nicolas Darfeuille, Directeur des Opérations TK’Blue, Hugues de Villenaut, Logistics Manager Southern Europe Kimberly Clark, et avec le témoignage de François Meyer, Cements & Aggregates Logistics Director chez Eqiom.

Retour sur cet échange passionnant visant à apporter un éclairage sur les enjeux et les bénéfices de la digitalisation de la supply chain et de la logistique transport.

 

Quel est le niveau actuel de digitalisation des supply chain ?

Aujourd’hui, les études démontrent que la totalité des entreprises sont équipés d’outils de bureautique, et notamment Excel, et qu’environ 80% des entreprises disposent d’un ERP. Mais les chiffres baissent considérablement lorsque l’on touche aux fonctions transports. En effet seuls 10 à 15% des entreprises sont équipés de solutions type TMS Transport. Excel reste leur principal outil de travail et 90% des échanges sont font toujours de façon manuelle (téléphone, mail, suivi dans excel). A titre de comparaison, le taux de pénétration des TMS aux Etats-Unis est aujourd’hui évalué à 50%

La digitalisation de la supply chain, depuis le sourcing jusqu’à la livraison est une tendance forte, qui s’est accélérée avec la crise Covid, quand le besoin d’agilité et d’adaptabilité des entreprises s’est encore accentué.

On constate ensuite que le monde du transport est très éclaté, entre fonctions opérationnelles et stratégiques, différents modes de transport, type d’affrétement, catégorie de flux. Pour répondre aux besoins très différents de ces nombreux acteurs, un ensemble de solution est apparu ces 5 à 10 dernières années pour proposer des solutions de digitalisation ciblées pour chacune des problématiques transport (ex : gestion des emballage, mesure empreinte carbone, gestion des quais, visibilité en temps-réel, gestion des étiquettes, contrôle facturation …). Les sociétés françaises sont très bien représentées au sein de cet écosystème qui a beaucoup gagné en maturité sur l’identification de ces enjeux.

 

Quels sont les enjeux de la digitalisation Transport ?

Se pose ensuite naturellement la question des enjeux, qui selon les entreprises, peuvent aller de l’engagement RSE à la Réduction des coûts, en passant par l’amélioration de la Compliance, la productivité ou de l’expérience client, la mise sous contrôle du risque réputationnel, la recherche d’agilité et de réactivité, ou de traçabilité et de visibilité. Il faut trouver un point d’équilibre entre réduire ses coûts et investir dans de nouveaux projets créateurs de valeur : c’est la recherche du dépenser mieux. Pour cela, les chargeurs sont invités à se concentrer sur les projets simples avec un ROI rapide, ou « quick win », permettant d’embarquer ses équipes dans un projet de digitalisation et de les fédérer autour d’une réussite.

L’aspect environnemental, tout comme l’expérience client, est identifié comme un enjeu très fort de cette vague de digitalisation. En effet, au-delà de la maîtrise de l’empreinte carbone, une société engagée dans une démarche RSE engage sa responsabilité vis-à-vis de la planète (réduction des émissions de gaz à effet de serre), des populations (réduction des nuisances, qualité de vie), mais aussi vis-à-vis de son actionnariat. En effet, sa démarche RSE a vocation à être valorisée auprès de ses équipes, mais également de ses clients. Or pour démontrer, il faut pouvoir mesurer son impact environnemental avec des indicateurs pertinents et reconnus. Les solution expertes permettent de mesurer son impact environnemental, d’analyser ses données, d’identifier les axes d’optimisation pour renforcer la démarche RSE de l’entreprise. On le voit une démarche RSE n’est donc pas antinomique avec un plan de réduction des coûts.

Les bénéfices de la digitalisation sont nombreux. Citons notamment : la collaboration, l’accessibilité de données vérifiées en temps réel, le partage avec les prestataires et clients. Loin d’être un centre de coûts, la mise en place de projet de digitalisation a un impact direct sur la fidélisation des clients, l’augmentation du chiffre d’affaires de l’entreprise.

 

Y a-t-il des freins à cette digitalisation Transport ?

Résistance au changement, fonctionnement en silos, manque de temps ou ressources, data incomplètes, idée préconçue que la digitalisation est compliquée à mettre en œuvre… Force est de constater que les freins sont nombreux lorsque l’on aborde le sujet de la digitalisation de la supply chain.

Les résistances internes ne sont pas rares. En effet, on ne peut prétendre changer en quelques semaines, 10 ou 15 années d’habitudes de travail. Les équipes ont un besoin légitime de pédagogie, de formation, d’accompagnement à la prise en main des nouveaux outils, voire même d’informations sur les résultats obtenus afin de démontrer la valeur du changement engagé.

Sur le plan de déploiement, il est préférable de travailler en mode projet, avec des phases de test et des chefs de projets désignés chez le chargeur et prestataire. Il est également indispensable de disposer d’un sponsor qui pourra porter la voix du projet au sein du Comex et du CoDir. Enfin les benchmarcks et retours d’expérience réussis sont également un moyen efficace de lever les résistances internes, en démontrant que cela fonctionne.

La digitalisation est fondamentalement un projet d’équipe, et doit remonter vers les plus hautes fonctions de l’entreprise en s’appuyant sur la finance et le contrôle de gestion pour mesurer le ROI obtenu.

 

Que faire en cas de data manquante ?

Les données sont nécessaires pour mesurer l’activité (transport, gestion des emballages, empreinte carbone). Cependant, le manque voire l’absence de données ne doit pas être un frein à la digitalisation. En effet en menant un travail collaboratif avec les différents services de l’entreprise (comptabilité, transport, service client) avec ses partenaires et même des organismes extérieurs comme les douanes, il est possible de reconstituer et réconcilier des données, voire de prendre des hypothèses et rendre des arbitrages.

 

Comment transformer l’enjeu en opportunité ?

Dans un projet on doit arbitrer entre coûts et valeur. Cependant il ne faut pas négliger les valeurs difficilement chiffrables que sont la simplicité de l’échange, la facilité d’utilisation quotidienne, la concentration des équipes sur tache à valeur ajoutée. Par exemple, en donnant de la visibilité au client sur sa commande, il ne téléphone plus pour avoir ce type d’informations, les équipes peuvent se concentrer sur d’autres missions pour améliorer encore l’expérience du client et son taux de satisfaction.

De même, un prestataire ayant de très forts enjeux de productivité peut gagner du temps et fidéliser son client en partageant avec lui un processus unique totalement digitalisé. Les enjeux de coûts peuvent véritablement être transformés en opportunité.

 

Quel ROI peut-on attendre de la digitalisation supply chain & logistique transport ?

On peut classifier le ROI en grande catégories : l’optimiser des coûts de transport, le gain de temps, la sécurisation de l’activité et des données, l’aspect sociétal et environnemental, l’amélioration de la collaboration.

Selon Opalean, l’utilisation d’une solution de gestion des emballages permet de faire des gains significatifs de productivité, de gagner en agilité, et de faire un meilleur usage du pooling des palettes. A titre d’exemple, on estime que pour 100 000 palettes expédiées, on constate en moyenne de 10 à 15% de perte. Le coût moyen d’une palette est de 7 euros, soit une économie de 70 000 à 80 000 euros constatés dès la première année.

La mise en place d’une solution TMS telle que MyTower, avec la mise en place d’un moteur de groupage des commandes, des ordres de transport, l’amélioration du taux de remplissage des camions, la réduction du nombre d’ordres de transport, de documents à fournir permet de faire des économies de l’ordre de 8 à 15% du budget transport. La mise en place d’un contrôle facturation permet de réduire son budget transport de 3 à 5% dès la première année.

Les externalités négatives du transport en Europe représentent 300 milliards d’euros par an, selon Tk’Blue. Ce constat incite de plus en plus d’entreprise à chercher des solutions pour diminuer leur impact environnemental. Des solutions comme Tk’Blue permettent de mesurer l’empreinte carbone de la supply chain, là où deux ETP seraient nécessaires, mais également de dégager du temps afin de rechercher des solutions alternatives. Tk’Blue cite le cas d’un de ses clients qui a ainsi pu réduire de 30% ses émissions de gaz à effet de serre.

Le ROI est là. Les projets de digitalisation font gagner environ 50% de temps de travail administratif. Ce temps est alors réinvesti au profit du client final, ou dans des projets alternatifs créateurs de valeur pour l’entreprise.

 

 

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